Les cures de nettoyage
Il y a quelques siècles, les cures de nettoyage se faisaient d’elles-même puisque les gens suivaient les cycles de la nature dans leur mode de vie. Les cures de nettoyage se font généralement au printemps, puisque naturellement c’est le moment du renouveau, du grand ménage mais c’est aussi le temps des nouvelles pousses vertes et amères qui nettoient l’organisme.
Il y a quelques siècles, les cures de nettoyage se faisaient d’elles-même puisque les gens suivaient les cycles de la nature dans leur mode de vie. Les cures de nettoyage se font généralement au printemps, puisque naturellement c’est le moment du renouveau, du grand ménage mais c’est aussi le temps des nouvelles pousses vertes et amères qui nettoient l’organisme.
Les
nettoyages d’automne conviennent bien pour se préparer à l’hiver.
C’est le moment des récoltes ou l’on peut manger abondamment de légumes
racines et de bonnes denrées fraîchement cueillies du jardin.
Avec
le temps, notre mode de vie industrialisé nous à fait perdre ce contact
avec la terre, avec le cycle des saisons et par le fait même, avec ces
périodes d’épurations. Aujourd’hui notre environnement est beaucoup plus
pollué et les aliments sont souvent transformés et traités
chimiquement. Les cures de nettoyage peuvent faire le plus grand bien et
devraient être effectuées une ou deux fois par année, de façon
naturelle, comme le faisait nos ancêtres.
Les
effets bénéfiques d’une cure sont multiples. On peut utiliser les cures
pour simplement se sentir plus léger, pour épurer l’organisme en vue
d’un traitement pour un problème particulier ou même pour se préparer à
une éventuelle grossesse.
Les cures peuvent aider pour les problèmes suivants :
-problèmes de peau : acné, eczéma, psoriasis, cellulite, zona
-Les
problèmes digestifs : ballonnement, constipation, indigestion, vision
brouiller, nausée, diarrhée, parasites, cholestérol, hypoglycémie,
obésité, ulcère
-manque d’énergie, fatigue
-maux de tête, migraine
-infections à répétition
-problèmes nerveux, insomnie
-troubles circulatoires, varices
-arthrite, arthrose, troubles musculaires, inflammations
etc.…
-Les étapes de la désintoxication
Pour
faire une cure complète, plusieurs étapes sont nécessaires. Ces étapes
peuvent être faites les une après les autre ou simultanément. Par
contre, lorsqu’on fait les étapes les unes après les autres, on peut
noter les différents effets du nettoyage et si ils sont relier à un
organe en particulier. On a donc une meilleure idée d’où peut provenir
le problème, s’il y en a un, et observer comment réagit chacun des
systèmes.
-les intestins :
Il
va s’en dire que si l’élimination au niveau intestinale n’est pas
adéquate, la désintoxication ne peut pas se faire convenablement. C’est
pourquoi il est important de bien nettoyer l’intestin avant de commencer
une cure et de s’assurer d’une bonne élimination tout au long du
nettoyage. L’élimination considérée comme normale est d’environ 1 à 3
selles par jour.
Le nettoyage du colon peut être commencé 2 à 3 jours avant le début de la cure.
Les plantes pour nettoyer les intestins :
-Les émollientes : le psyllium, la gaine de lin broyée, la mauve (malva). Prendre avec beaucoup d’eau
-Les laxatives : la bourdaine, le séné, la rhubarbe
1
à 2 cuillères à soupe d’huile de lin par jour peut être ajouté et/ou un
supplément de probiotiques. Au quotidien, l’augmentation des fibres,
une bonne hydratation et de l’exercice, contribue à faire un bon
nettoyage et permet d’avoir un transit intestinal normal.
-le foie :
Le
foie est un organe des plus important dans notre corps. Il effectue
plus de 100 fonctions. Il filtre et dégrade les déchets du sang et du
système digestif, il emmagasine les vitamines et minéraux et gère les
surplus d’hormones. Il distribue également les oligo-éléments et
transforme les sucres et les lipides. Avec la vésicule biliaire, le foie
produit la bile qui agit comme un antiseptique qui participe à
l’élimination des virus, bactéries et parasites. La bile permet aussi
l’émulsion des gras et elle alcalinise les aliments digérés par
l’estomac.
Le
foie est un des premiers organes à nettoyer lorsque l’on fait une cure
étape par étape puisque les organes filtres doivent être en bonne forme
pour nettoyer le sang et la lymphe. Le foie est souvent l’organe le plus
engorgé. Il convient donc de le désengorger avant de passer aux étapes
suivantes. Beaucoup de symptômes de mauvaise digestion disparaissent
lors du nettoyage du foie.
Les
plantes pour nettoyer le foie : artichaut, boldo, gentiane, chardon
béni, raisin des montagnes, pissenlit, achillée millefeuille, romarin.
Le
chardon marie est un régénérateur des cellules hépatiques. Il est
utilisé à long terme pour aider les foies fatigués. On peut l’utiliser
pendant plusieurs mois suivant une cure ou au besoin.
-les reins :
Les
reins, tout comme le foie, sont les filtres du sang. C’est pourquoi il
est important de les nettoyer et de les tonifier durant les cures de
nettoyage. Les reins contribuent à la régulation du pH sanguin et de la
pression sanguine. Les reins contrôlent aussi la quantité d’eau retenue
dans le corps, donc ils maintiennent l’homéostasie de l’organisme. Le
foie et les reins participent à l’activation de la vitamine D.
Les
plantes nettoyantes des reins : ortie, pissenlit, chiendent, verge
d’or, prêle, gaillet verrum, livèche, persil, canneberge, buchu
-le sang et la lymphe :
Le
sang apporte les nutriments dans tout le corps. L’hémoglobine
transporte l’oxygène et permet l’élimination des déchets et du CO2. Les
champignons tels que le candida albican, les parasites, les virus et les
bactéries diminuent l’activité du sang puisqu’ils se nourrissent de
celui-ci. En nettoyant le sang et en renforçant les parois des vaisseaux
sanguins et des capillaires, on permet d’éliminer les envahisseurs et
de nourrir efficacement toutes les cellules du corps.
La
lymphe est un liquide composé presque essentiellement d’eau et elle
circule dans l’organisme via les vaisseaux lymphatiques. La lymphe n’a
pas de pompe comme pour le sang avec le cœur. On doit bouger pour que la
lymphe circule. Le rôle principal de la lymphe est d’éliminer les
déchets métaboliques du corps. Elle contient aussi des anticorps et elle
est directement reliée aux ganglions. Elle a donc une fonction
immunitaire. Elle permet également de régulariser l’homéostasie dans le
corps.
Les
plantes nettoyantes du sang et de la lymphe : Bardane, trèfle rouge,
calendula, raisin des montagnes, pissenlit, gallium aparine, mélilot,
ortie
-La fréquence et la durée des cures
Les
cures peuvent être effectuées une à deux fois par année, préférablement
aux changements de saison (printemps, automne). Certaines personnes
font des cures légères à d’autres moments de l’année si le besoin s’en
ressent, comme après le temps des fêtes.
Une
cure complète et plus en profondeur peut durer de 2 semaines à un mois.
C’est à ce moment que l’on pourra travailler chaque organe séparément
et même faire des traitements suivant la cure.
Les
cures légères dure en moyenne 7 à 20 jours. C'est généralement durant
les cures de courte duré que l'on travail tous les organes en même temps
ou plus spécifiquement le foie qui est souvent plus hypothéqué que les
autres systèmes.
-les dosages
Les
dosages peuvent différer selon les produits utilisés. Si vous utilisez
des formules conçues pour les cures de nettoyage achetées en magasin de
produits naturels, suivez la posologie inscrite sur le paquet ou
consultez le conseiller en magasin pour plus d’informations.
Pour
les tisanes, la posologie est normalement d'une cuillère à thé de
plantes séchées par tasse d’eau chaude, infuser environ 10 minutes,
boire 2 à 4 tasses par jour. Vous pouvez commencer avec des dosages
moindres et augmenter progressivement. Certaines plantes, comme les
racines de pissenlit et de bardane doivent être préparées en décoction.
Il s’agit de mettre les plantes dans une casserole avec de l’eau et
faire bouillir lentement l’eau avec les plantes pendant 10 à 15 minutes.
Ensuite, laissez reposer le tout quelques minutes, filtrez et buvez de 2
à 4 tasses par jour.
-L’alimentation
L’alimentation durant une cure doit être composée d’aliments frais, complets, vivants et de préférence biologique.
Les
repas lourds, les aliments gras, sucrés ou raffinés sont à proscrire,
ainsi que la consommation d’alcool, de café, de boissons gazeuses, de
tabac, de viande rouge, etc. Une diète alcaline est de mise et l’ajout
d’aliments verts peut contribuer à renforcir ce type de diète.
La
consommation de légumes racines peut venir compléter l’action
nettoyante des plantes. Les jus frais, le jus d’herbe de blé, les
germinations et les lacto-fermentations également. La consommation de
fibres doit être augmentée durant la cure et même au quotidien.
L’hydratation
est essentielle durant la cure. La consommation d’un litre et demi à
deux litres d’eau pure par jour doit faire partie intégrante de la cure
de détoxication. Si vous n’êtes pas habituer de boire de l’eau,
commencer progressivement. L’ajout de chlorophylle est une option
intéressante puisque celle-ci contribue au nettoyage du sang et son
oxygénation.
-Exercices et thérapies complémentaires des cures
Le
yoga, la méditation, la marche, les séances de massage et/ou de
drainage lymphatique, les exercices de respiration, les exercices
pilates, l’anti-gymnastique, bref tous les exercices de relaxation ou de
tonification du corps sont des compléments très intéressants durant les
cures de nettoyage. Les séances dans les spas ou bains scandinaves
peuvent aussi faire partie du programme. Moins il y a présence de stress
durant le nettoyage, plus le corps éliminera en douceur les toxines et
l’acidité créés par le stress. L’exercice active également la lymphe,
qui contribue grandement à l’élimination des toxines. Alors n’hésitez
surtout pas, profitez-en pour vous dorloter, vous détendre et vous faire
du bien.
-Suite à une cure
Après
avoir fait une cure de détoxication, il est possible de travailler sur
un problème de santé en particulier. Le corps bien nettoyé sera plus
réceptif à la thérapie. Il est également possible de renforcir un
système en particulier, soit le système immunitaire en prévision de
l’hiver ou simplement de venir apporter une bonne dose d’antioxydant
pour finaliser la cure en beauté. On peut aussi en profiter pour
minéraliser l’organisme soit avec des tisanes de plantes riche en
minéraux et oligo-éléments ou avec des suppléments.
La
prise de plantes adaptogènes peut suivre la cure et ainsi participer à
renforcir, moduler et tonifier le corps et le système immunitaire.
Certains herboristes recommandent même des plantes adoptogènes avant la cure pour renforcir le corps,
particulièrement si la personne est épuisé. Dans des cas de grands
épuisements, les cures peuvent fatiguer d’avantage. Il est donc
préférable de se préparer en nourrissant l’organisme et en tonifiant les
glandes surrénales. Les plantes adaptogènes devront être prises au
moins un ou deux mois avant la cure, préférablement accompagné d’un
programme de gestion du stress.
-Les effets secondaires et contre-indications
Si
le corps est très engorger, des effets secondaires peuvent survenir
durant la cure. Il n’est pas rare de voir apparaître des symptômes tels
que des maux de têtes, fatigues, des dérangements intestinaux ou
digestifs, des éruptions cutanées ou des poussés d’eczéma ou d’acné.
Certaines personnes seront également plus fragiles à attraper un rhume.
Ces symptômes sont normaux et ils disparaîtront durant le traitement.
Tant que ces symptômes n’occasionnent pas de douleurs ou de réels
dérangements, poursuivez la cure avec les dosages recommandés. Sinon,
vous pouvez diminuer les dosages et les augmenter lorsque le corps sera
capable de supporter le nettoyage.
Une
cure n’est pas une occasion pour souffrir ou pour purger de façon
violente. Qui mérite un tel traitement? Traitez votre corps avec
douceur, nourrissez-le comme il se doit et la cure sera une chose
plaisante qui vous donnera envie de recommencer. Il ne sert à rien
d’être pressé. Si vous n’êtes pas habitué de vous nettoyer il est
possible que les premières cures comportes plus d’effets secondaires ou
doivent être plus légères. Vous trouverez votre façon de fonctionner
avec le temps et pourrez aller de plus en plus en profondeur au rythme
de votre corps.
Certaines
personnes atteintes de maladies chroniques ou de problèmes particuliers
ne peuvent pas faire de cure de détoxication. À moins de travailler
très légèrement, avec le suivi d’un médecin et d’un praticien en santé
naturel (herboriste, naturopathe ou homéopathe)
Les
personnes atteintes de maladies cardiaques, de troubles d’insuffisance
rénale, de dégénérescences hépatiques ou de calculs rénaux ou hépatiques
doivent éviter les cures de nettoyage. Les personnes qui prennent de la
médication et qui veulent prendre des plantes médicinales ou des
produits naturels quelconques devraient consulter un praticien de la
santé, un médecin ou pharmacien pour s’assurer s’il n’y a pas
d’interactions avec les médicaments pharmaceutiques et les produits de
santé naturelle.
Pour tout conseil supplémentaire ou pour plus de détails, consultez votre herboriste!
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Document informatif très intéressant, le voici.....
par Jean-Yves Dionne, B.Sc. Pharm.
Sachez
faire la différence entre les vrais ginsengs, le ginseng sibérien, le
dong quai, le suma (ginseng du Brésil) et le maca (ginseng péruvien).
Notre
société de haute technologie nous pousse à vivre à très haute vitesse.
Que ce soit pour dépasser les attentes de leur milieu ou simplement pour
se rendre au bout de la journée, plusieurs personnes recherchent le
tonique par excellence. Cependant, il faut faire attention de ne pas
utiliser les toniques pour mieux brûler la chandelle par les deux bouts.
Un tonique, quel qu'il soit, peut nous aider à mieux retrouver notre
énergie, mais il peut également nous mener à l'épuisement. C'est le cas
de stimulants comme le café, la nicotine et la cocaïne. Ces derniers, à
divers degrés, drainent nos réserves et diminuent notre sensation de
fatigue, nous entraînant vers un épuisement plus profond et,
éventuellement, un "burn-out". Il est donc important de concevoir les
toniques comme des outils contre la fatigue à utiliser à l'occasion et
de concert avec d'autres moyens comme le repos, les massages, etc. Quand
notre corps nous crie d'arrêter, il faut l'écouter. Bon! plus facile à
dire qu'à faire ! Moi le premier, je devrais écouter mes conseils...
Regardons
tout de même une catégorie de plantes énergisantes: les ginsengs. Le
mot ginseng signifierait "essence de la terre ayant forme humaine". Le
radical "seng" désigne toutes les racines charnues employées comme
toniques. De nombreuses racines aux vertus toniques portent, à tort ou à
raison, le nom de ginseng. En fait, seuls ceux de la famille des panax
sont de véritables ginsengs.
On
dit des ginsengs qu'ils sont adaptogènes. Mais qu'est-ce que ça mange
en hiver, un adaptogène? Cette notion a été définie en Russie par le Dr.
N.V. Lazarev. Il s'agit d'une substance qui augmente les capacités
d'adaptation de l'être humain de façon non spécifique. Le Dr Lazarev a
élaboré trois critères pour classer une substance comme adaptogène. Elle
doit :
1. Causer un minimum de variations dans les fonctions biologiques.
2. Augmenter la résistance du corps de façon non spécifique contre divers agresseurs.
3. Avoir un effet normalisateur améliorant plusieurs conditions ou états et n'en aggravant aucun.
Un
adaptogène aide donc l'organisme à lutter contre le stress d'une façon
globale. Il augmente la capacité à s'adapter en toutes circonstances.
Cela dit, passons en revue les différents "ginsengs" et leurs propriétés
spécifiques.
Les vrais ginsengs :
0. Panax ginseng CA Meyer (spp ginseng d'Asie et, lorsque traité à la vapeur: ginseng rouge de Corée).
0. Panax quinquefolium (ginseng américain ou canadien).
Les ginsengs qui n'en sont pas :
0. Eleutherococcus senticosus (ginseng sibérien).
0. Angelica polymorpha sinensis (dong quai ou ginseng des femmes).
0. Pfaffia paniculata (suma ou ginseng du Brésil).
0. Lepdium meyenii (maca ou ginseng péruvien).
Toutes ces plantes ont des propriétés stimulantes et adaptogènes, mais leurs caractéristiques sont très différentes.
Panax ginseng CA Meyer et panax quinquefolium
Ce
sont les seuls vrais ginsengs. Ils ont des vertus similaires quoique,
pour les Chinois, leurs indications soient différentes. Le ginseng
chinois (panax ginseng) a des effets plus "chauds" que l'américain (P.
quinquefolium). La notion de chaleur des Chinois est très difficile à
traduire en termes occidentaux. On pourrait probablement relier cette
chaleur à un effet hormonal. Par exemple, dans la tradition chinoise, le
ginseng chinois n'est pas recommandé pour les adolescents parce qu il
pourrait augmenter la "chaleur" de leur tempérament. Nous connaissons
tous les effets explosifs du caractère de nos adolescents. De même, ce
ginseng n'est pas recommandé à toutes les femmes, l'un de ses effets
secondaires étant de rendre les seins douloureux chez certaines.
Toujours
selon la tradition chinoise, aucunes de ces contre-indications ne
s'appliquerait au ginseng américain, qui est considéré comme plus froid
et moins exacerbant. Peut-être que la médecine traditionnelle chinoise
sait quelque chose que nous ignorons...
Le
ginseng rouge de Corée provient de la même plante que le ginseng
chinois, sauf qu'il est traité à la vapeur selon un procédé
traditionnel. Ce traitement conférerait plus de chaleur au ginseng, en
faisant ainsi un stimulant plus fort. Encore ici, on remarque la
différence entre les pensées chinoise et occidentale puisque nos études
ne voient aucune différence entre les deux types de préparations.
Les
molécules actives connues des ginsengs sont des ginsénosides (de la
famille des saponines) qui ont des effets stimulants et certains effets
pseudo-hormonaux. Pour les intéressés, je vous réfère à un livret de la
série "Les merveilles de la médecine chinoise", du D' Réjean Daigneault,
de l'Université de Montréal: Un tonique de l'énergie vitale, le
ginseng. Ce petit livre est très complet et bien référencé.
Le
dosage varie en fonction du besoin. Chez les gens qui ont une énergie
vitale très faible (les personnes très fatiguées, les personnes âgées et
les convalescents), il est recommandé de commencer lentement. Dans la
pharmacopée chinoise, on parle de 3 à 9 grammes de racine par jour.
Marie Provost, herboriste réputée du Québec et fondatrice de
l'herboristerie La Clef des Champs, recommande 1 à 3 capsules de 350 mg
par jour en dosage d'entretien et jusqu'à 4 capsules aux 4 heures en
période aigüe. Une préparation commerciale (Ginsana) faite d'un extrait
concentré normalisé au taux de ginsénosides appelé G115 suggère un
dosage de 200 mg par jour.
Les
effets secondaires reconnus du ginseng varient en fonction de la dose
et sont très rares aux doses recommandées. On parle d'agitation, de
nervosité, d'insomnie et, quelquefois, d'augmentation de la pression
artérielle.
Eleutherococcus senticosus
Le
ginseng sibérien, de la famille des araliacées, est proche parent des
ginsengs. Ses principes actifs sont appelés éleuthérosides (on s'en
serait douté). On le trouve également dans la pharmacopée chinoise, mais
ce sont les Russes qui l'ont étudié à fond, d'où le nom de ginseng
sibérien. Ce ginseng est un adaptogène au sens propre. Son effet
stimulant est moins important que celui du ginseng chinois, mais son
effet sur l'endurance et la résistance au stress est remarquable. Comme
il est moins "chaud" que les panax, il est tout à fait indiqué pour les
femmes. Ses effets secondaires sont à peu près inexistants. Selon les
sources, son dosage varie entre 500 mg et l0 g par jour.
Angelica polymorpha sinensis
Le
dong quai, ou ginseng des femmes, n'est pas apparenté au ginseng. Il a
un effet antispasmodique et vasodilatateur bien documenté. Cet effet est
très intéressant pour les crampes menstruelles douloureuses et peut
aussi procurer un certain soulagement dans les cas de bouffées de
chaleur de la ménopause. En médecine chinoise, le dong quai est reconnu
comme un tonique du sang et de la rate. Pour nous, Occidentaux, cela
signifie qu'il aura un effet positif dans certains cas d'anémie. Un de
ses principes actifs, l'osthol, a un effet stimulant reconnu. Le dong
quai peut donc aider à diminuer la sensation de fatigue. Le dosage varie
entre 3 et 12 g de racine fraîche par jour.
Pfaffia paniculata
Le
suma ou ginseng du Brésil est une plante de l'Amazonie qui présente
aussi des vertus stimulantes et adaptogènes. Ses principes actifs, comme
ceux des ginsengs, sont des saponines. Le suma aurait un certain effet
anabolisant, c'est-à-dire qu'il augmenterait la masse musculaire. La
médecine traditionnelle amazonienne lui reconnaît toutes sortes de
vertus: depuis un effet tonique pour les systèmes nerveux et cardiaque
jusqu'au traitement des problèmes hormonaux et sexuels, en passant par
le traitement des problèmes gastriques et des rhumatismes. Ici, en
Amérique du Nord, on lui reconnaît des vertus toniques, adaptogènes et
régénératrices. Le dosage varie de 500 mg de racine séchée 2 fois par
jour à 500 mg par 40 lb de poids corporel divisés en 2 doses par jour.
Lepdium meyenii
Le
maca fait partie de la famille des pommes de terre et des tomates: les
solanacées. La documentation est plutôt pauvre à son sujet. Il a des
vertus nutritionnelles incontestables, particulièrement pour les régions
pauvres, d'où il provient. On l'utilise comme aliment autant pour les
humains que pour les animaux. Chez ces derniers, il augmente la capacité
de reproduction de façon importante. Il contient aussi des saponines
qui lui confèrent des effets énergisants. Le dosage idéal n'est pas
décrit. Habituellement, on trouve des capsules de 500 mg sur le marché.
Comme il s'agit d'abord d'un aliment, le dosage peut être très variable.
Un
dernier détail important Pour tous ces produits à base de plantes
"exotiques", il est primordial de vérifier la qualité. Une étude
américaine faite par le Colgan Institute a analysé 80 produits de
ginseng. Plus de la moitié ne contenaient pas ou fort peu de
ginsénosides. Cela démontre bien qu'un nom sur une étiquette ne garantit
pas que vous obtiendrez les bénéfices escomptés. Tant que la loi
canadienne sur les produits naturels ne sera pas refondue et qu'aucun
organisme compétent ne supervisera l'industrie des produits naturels, il
faudra se fier à la réputation d'une compagnie et à ses bonnes
pratiques manufacturières.
Références
Blumenthal
et al., 1998, The Complete German Commission E Monographs, American
Botanical Council ed., USA.
DerMarderosian et al., 1999, The Review of
Natural Products, Facts and Comparison, Publishing Group, USA.
Guillaume
et Mach-Chieu, 1987, Pharmacopée et médecine traditionnelle chinoise,
Éditions DésIris, France.
M. Provost, 1995, Notes de cours sur les
plantes médicinales, L'Ecole Buissonnière éd., Qc.